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Une telle évolution permettrait-elle aux femmes d'éviter les « mauvaises surprises » ? Ou bien verrait-on alors se démocratiser les bordels masculins ?
De quelle sexualité théorique parle-t-on ? De celle qui nous vient spontanément à l’esprit : une pénétration vaginale, hétérosexuelle, se produisant plutôt dans un lit, plutôt le soir, plutôt pendant une vingtaine de minutes, donnant un plaisir tellement égalitaire aux deux partenaires qu’ils jouiront au même moment. Après l’éjaculation de l’homme, les deux tourtereaux pleins de gratitude laisseront tomber leurs corps perlés de sueur sur les draps (à la taille pour lui, aux seins pour elle).
Libérée, la sexualité des femmes d’aujourd’hui ? On serait tenté de croire que oui. Pourtant, plus de 50 % d’entre elles se disent insatisfaites, que ce soit à cause d’un manque de désir ou de difficultés à atteindre l’orgasme. Si tant de femmes ordinaires sont concernées, peut-être qu’elles n’ont rien d’anormal et que ce n’est pas à la pharmacie qu’il faut aller chercher la solution. Le remède dont elles ont besoin est plus certainement culturel, et passe par une réorientation de notre approche androcentrée du sexe et du plaisir.
Tour à tour reportage, essai et recueil de réflexions à la première personne, cet ouvrage enquête sur les dernières découvertes scientifiques ayant trait à l’orgasme féminin. On y apprend ainsi qu’une chercheuse en psychologie clinique a recours à la méditation de pleine conscience pour traiter les troubles à caractère sexuel. On y découvre aussi diverses façons dont les femmes choisissent de redéfinir leur sexualité. Cette aventure aux confins de la jouissance nous emmène jusqu’au festival Burning Man, où l’orgasme féminin est donné à voir sur scène, ou encore dans le cabinet feutré d’une thérapeute qui propose de soigner les traumatismes liés au viol à l’aide de massages sensuels.
Traduit de l’anglais (Canada) par Aude Sécheret
Préface de Maïa Mazaurette
via https://usbeketrica.com/article/clitoris-oublie-correspondait-pas-representation-sexualite-feminine
C’est bien connu, les hommes ne pensent qu’à ça… Rien de moins juste, argumente la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette, qui rappelle que le manque de libido concerne aussi la gent masculine.
Maïa Mazaurette Publié le 27 mai 2018 à 06h36 - Mis à jour le 27 mai 2018 à 15h20
Le sexe traditionnel et ses pratiques peu originales ne font plus rêver les jeunes, estime Maïa Mazaurette, la chroniqueuse de « La Matinale du Monde ».